L’autorité française de la concurrence a imposé à Google une amende de 220 millions d’euros pour ses pratiques anticoncurrentielles News
L’autorité française de la concurrence a imposé à Google une amende de 220 millions d’euros pour ses pratiques anticoncurrentielles

L’Autorité française de la concurrence a infligé à Google une sanction pécuniaire de 220 millions d’euros (268 millions de dollars) ce lundi pour avoir abusé de sa position dominante sur le marché des serveurs publicitaires pour éditeurs de sites en ligne et applications mobiles, en violation des articles L. 420-2 du code de commerce et 102 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne.

Des demandes relatives aux pratiques publicitaires de Google ont été déposées en Septembre 2019 par Rupert Murdoch’s News Corp., le groupe de presse français Le Figaro et le belge Rossel La Voix et ont en fait déclenché l’enquête. Google, le géant californien des moteurs de recherche, a également attiré l’attention des autorités européennes avec ses technologies publicitaires.

La position dominante de Google a enfreint les principes de concurrence loyale puisqu’elle a empêché l’accès et le développement des concurrents sur le marché par des moyens ne reposant pas sur une compétition par les mérites et a aussi réduit les revenus des éditeurs de sites internet et d’applications mobiles qui ont recours à ses services publicitaires.

L’autorité de la concurrence a annoncé que:

Ces pratiques sont d’autant plus graves qu’elles se sont déroulées sur un marché encore émergent et en forte croissance et ont pu affecter la capacité des concurrents à innover et à se développer sur le marché. Ces pratiques ont notamment minoré les avantages du procédé de header bidding qui avait été mis en place par les plateformes de mise en vente programmatique d’espaces publicitaires concurrentes d’AdX sur le marché de l’intermédiation publicitaire avec l’objectif de remédier aux asymétries de la fonctionnalité d’allocation dynamique et de maximiser le prix de vente de l’impression pour les éditeurs.

Isabelle de Silva, directrice du gendarme français de la concurrence, a déclaré que « cette affaire a une dimension historique. C’est la première au monde qui se penche sur les processus algorithmiques complexes au cœur de l’affichage de la publicité en ligne ».

Google n’a jamais contesté les accusations et en fait, a proposé plusieurs engagements visant à améliorer le fonctionnement concurrentiel du marché des serveurs publicitaires et des plateformes de mise en vente programmatique d’espaces publicitaires.

This article was translated from English to French by JURIST editor Boutros Imad. To view the original article in English, click here.
Cet article a été traduit de l’anglais vers le français par l’éditeur de JURIST Boutros Imad. Pour accéder à l’article original en anglais, cliquez ici.